Quelques kilomètres avant d’arriver a Cerdon, lors d’une pause casse-croute, on rencontre un couple de soixantenaires en balade. Ils nous expliquent avoir marché jusqu’a Saint Jacques de Compostelle. Ils en parlent avec des pépites dans les yeux. Les paysages, les rencontres… comme quelque chose qu’ils pourraient revivre encore et encore. Mais sans oublier les moments de doutes sur les longues routes rectilignes ennuyeuses a se demander ce qu’ils peuvent bien faire ici!? Mais alors tout de meme, qu’y a-t-il de si précieux dans ces voyages a pied, dans ces grands pèlerinages? Apres seulement quatre jours de marche, quelques réponses se dessinent deja. Je suis en France, je reste dans mon propre pays mais j’ai l’impression d’être deja si loin de chez moi, loin de ce que je connais, dues aux rencontres faites en chemin. La marche leur donne tellement plus de considerations car elles sont peu nombreuses sur les chemins solitaires. Quand une rencontre se présente, meme pour un court instant, on s’ouvre différemment car on sait tout le chemin parcouru pour arriver a cette personne. Par ailleurs, en chemin, le temps n’est plus une finalité. On ne court pas après le temps. On tente juste de l’apprivoiser.
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